Durée env. 5’
Cette œuvre pour piccolo peut-être jouée seule ou avec percussion (2 Toms aigus Ø 10 et 12) ou à défaut 2 Boobams).
Le titre fait référence au procédé d’écriture de la partie de piccolo qui de bout en bout s’auto-génère sans aucune répétition sauf dans la coda finale.
La récursivité est particulièrement présente en biologie, notamment dans les motifs de végétaux et les processus de développement. Ainsi les fleurs de tournesol présentent de belles structures récursives.
Dans sa forme avec percussion, cette œuvre est inspirée par le "rituel de retournement des morts" pratiqué à Madagascar où les cris, les flûtes, percussions et éventuellement trompettes, accompagnent la course rapide, saccadée et erratique du cadavre porté sur les épaules dans tout le village. Le but est de changer la tristesse du deuil en joie et permettre aux vivants d'accomplir leur devoir pour que le mort soit à même d’entrer dans le monde des ancêtres.
Ce véritable charivari, mélange de cris, paroles, sons et rythmes sonores, produit une sorte de catharsis. L’environnement sonore n’est pas fait pour qu’on en jouisse, mais pour qu’on l’éprouve dans sa chair jusqu’à l’épuisement/apaisement. C’est une manière de vivre le deuil afin que la société et ses membres retrouvent leur équilibre.
Cette association d’une petite flûte et d’un tambour se retrouvent dans bien des cultures. C’est par exemple en Provence, une petite flûte aiguë (galoubet) jouée d'une main, alors que l'instrumentiste s'accompagne d'un tambourin frappé par l'autre main.
Paradoxalement, la même œuvre existe sous le même nom pour... clarinette basse seule (sans percussions).