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Contacts pour flûte en sol et vibraphone (2007)

Dédiée à Michel Gastaud

Création à l'Opéra de Paris, le 12 mars 2007 au Studio Bastille (Midi Musique) et reprise le 20 mars 2007 à l'Amphithéâtre (Programmation Jeune public) par Isabelle Pierre et Michel Gastaud.

Durée : env. 10’

Éditions François Dhalmann

 

      De 1994 à 2000, la chaine Sept ARTE diffuse une série d’émissions intitulées CONTACTS sur une idée William Klein. Le projet est simple mais efficace : demander à une trentaine de photographes de commenter pendant 13 minutes une de leurs planches contact de 36 poses. Le DVD regroupant toutes ces émissions parait en 2004.

 

      J’ai toujours aimé la photo argentique, en ce sens qu’elle est un art de la mélancolie. Évidence et nostalgie du temps qui passe (même le support vieillit), acuité des détails et des contrastes, violence ou douceur de la thématique : un certain reflet de la vie à travers le regard singulier de celui qui photographie.

 

      La particularité d’une planche contact d’un même sujet a ceci de fascinant qu’elle est une totalité de possibles, comme autant de variantes dont seules certaines sont retenues in fine. C’est comme un temps d’avant la composition musicale : les éléments épars et juxtaposés attentent d’être organisés dans l’espace et le temps – image du chaos selon les grecs.

 

      Un travail de photographe parmi d’autres consiste à les regrouper en thématique pour donner une cohérence à une série de photos, souvent prisent à des moments éloignés dans le temps.

 

      Mon œuvre Contacts s’apparente à cet esprit : en revenant sans cesse sur les mêmes éléments constitutifs (accords, rythmes, etc.) -mais à chaque fois sous un angle différent- s’accomplit un lent travail de mémoire où chaque motif renvoie à ses propres avatars ; la cohérence de l’œuvre est ainsi assurée. Elle est un kaléidoscope, dont les fragments imbriqués les uns dans les autres offrent une sorte de vision simultanée de ce qui est réparti dans le temps. Cette idée est renforcée par la tessiture quasiment commune de la flûte en sol et du vibraphone ; cette particularité permet une ambiguïté de timbre en les fondant l’un dans l’autre et contribue à homogénéiser la texture sonore, abolissant toujours un peu plus le déroulement du temps.

 

      Le titre de l’œuvre fait écho à toutes ces caractéristiques à la fois.

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