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La Ricordanza (2011) pour voix et quintette à vent

Vicenzo Bellini / Bernard de Vienne

La Ricordanza (le souvenir) (2011)

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Création lors du Festival du Château à Chambéry, le 1er juillet 2011 par  Amel Brahim Djelloul, soprano et Le Concert Impromptu

Durée : env. 4’30 - Éditions Delatour France

 

Le 1er juillet 2011, lors du Festival du Château à Chambéry, la chanteuse Amel Brahim Djelloul, accompagnée du quintette à vent Le Concert Impromptu et du Quatuor Debussy a donné un concert d’airs célèbres, principalement d’opéra. Les instrumentistes m’ont ainsi demandé de transcrire des airs de Verdi, Puccini, Mozart, Donizetti et Bellini. J’ai fait le choix d’accompagner La Ricordanza uniquement par le quintette à vent, eu égard à la richesse sensuelle des vents.

 

Je conseillerais aux chanteurs (normalement un homme) d’interpréter cette musique intimiste avec retenue et sans traîner (Andante). En effet, œuvre pour voix et piano dans sa version originale, il n’est pas question ici de vérisme et d’affectation excessive. Au contraire, la simplicité doit prévaloir.

 

En ce qui concerne la transcription, j’ai pris le parti de n’ajouter aucune liaison en plus de celles indiquées par Bellini. Dans bien des cas, elles vont de soi : aux instrumentistes de déduire ce qu’il faut faire en fonction du sens et du caractère.

 

 

La Ricordanza

(le souvenir)

 

Era la notte, e presso di colei

Che sola al cor mi giunse e vi sta sola,

Con quel pianger che rompe la Parola,

Io pregava mercede a martir miei.

 

Quand’Ella, chinando gli occhi bei,

Disse (e il membrarlo sol me, da me invola) :

Ponmi al cor la tua destra, e ti consola :

Ch’io amo e te sol’ amo intender dei,

 

Poi fatta, per amor, tremante e bianca,

In atto soavissimo mi pose

La bella faccia sulla spalla manca.

 

Se dopo il dolce assai più duol l’amaro ;

Se per me nullo istante a quel rispose,

Ah ! quant’era in quell’ ora il morir caro !
 

(traduction  Giuliano d'Angiolini)

   C’était la nuit et auprès de celle
   Qui seule rejoignit mon cœur,
   où elle y demeure seule,
   Avec ce pleur qui brise la parole,
   Je priais grâce de mes martyres

[Je priais d’avoir un moment de grâce/de répit de mon martyre/de ma souffrance]


   Alors qu’Elle dit, en baissant les beaux yeux,
   (et ce seul souvenir me fait envoler de moi-même)
   “Pose sur mon cœur ta main droite
   Et que cela puisse te consoler :
   J’aime et j’aime toi seulement
   Ceci tu dois comprendre”
  
   Puis, devenue par amour tremblante et blême,
   Avec un geste suave, elle posa son beau visage
   Sur mon épaule gauche
  
   Si après la douleur encore plus l’amertume fait mal (nous est douloureuse)
   Si pour moi aucun autre instant suivit celui-là (y “répondit”)
   Ah, comme il aurait été doux
   à cette heure là (à ce moment là) de mourir!

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