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Fantaisie pour violon seul (1994)

Fantaisie pour violon - Guy Comentale
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Dédiée à Devy Erly

Création par Guy Comentale lors du salon Musicora 1996

Durée : env. 11’. Éditions Lemoine

 

Évoquer de façon fantasque et légère ce qu’il y a de plus tragique dans la destinée humaine

 

Dans le film de Luchino Visconti Mort à Venise, il y a une scène très singulière qui pourrait être l’illustration de cette Fantaisie : celle d’un groupe de musiciens populaires grimaçants, entrant comme par effraction par la porte arrière du Grand Hôtel des Bains. Ces musiciens jouent en riant de toutes leurs dents sales, de façon mi grotesque, mi sérieuse ; chassés par le maître d’hôtel, ceux-ci effectuent une fausse sortie qui créer un malaise absolu : ce ricanement suprêmement dérangeant est ressenti comme l’annonce de la mort de Gustav Aschenbach aveuglé par sa folle passion pour le jeune adolescent Tadzio.

 

Au Moyen-Âge, la mort grimaçante est souvent représentée jouant du violon, soulignant l’ambivalence de la destinée humaine : la vie (l’errance/folie) et la mort (grinçante), thématique abondamment décrite et illustrée par Sébastien Brant dans son célèbre livre La nef des fous.

 

Cette ambivalence structure la forme de cette Fantaisie, de caractère toujours changeant, très morcelée, et qui se donne à entendre comme une sorte de récapitulatif des gestiques violonistiques.

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