Wolfgang Amadeus Mozart/Bernard de Vienne
Fantaisie KV 475
transcription pour quintette à vent (2006)
Commande de l’ensemble le concert impromptu pour le 250ème anniversaire de la naissance de Mozart.
Création par les dédicataires le 15 décembre 2006 à l’Espace La Traverse au Bourget du lac (France), puis en tournée de création durant les années 2007/2008 dans le cadre du spectacle Mozart/de Vienne (Mise en scène : Bruno Belthoise et Yves Charpentier, scénographie : Katrin Bremermann, lumières : Philippe Andrieux, costumes : Emmanuelle Ballon)
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Cet arrangement - ici en ré et non en ut - de la fameuse Fantaisie KV 475 (point culminant du nouveau style Mozartien de composition pour le piano, en partie influencée par CPE Bach et dont le thème principal n’est autre qu’une réécriture du non moins fameux thème de l’Offrande Musicale de Bach) est, après Hector Berlioz (Scène de bal, extraite de la Symphonie Fantastique) et Carl Philipp Emmanuel Bach (Rondo en ré mineur Wq 61/4 - H290), le troisième que j’ai effectuée pour l’excellent ensemble le concert impromptu, dont le directeur artistique Yves Charpentier m’a toujours accompagné et soutenu dans mes projets. La complicité qui nous lie depuis maintenant plus de quinze années m’a permis d’écrire nombre d’œuvres pour vents, dont trois quintettes à vent qui constituent, en quelque sorte, « mon laboratoire d’expérimentation » à l’instar de Beethoven et ses quatuors à cordes.
Les vents, que Mozart a tant affectionné, me semblaient appropriés pour rendre au mieux la tonalité ambiguë de cette œuvre, tantôt sombre, tantôt joyeuse, à l’image de la psychologie de son auteur. Certains exégètes n’hésitent pas à penser que celle-ci serait autobiographique : Mozart y aurait exprimé la relation amoureuse qu’il aurait entretenu avec une de ses élèves d’alors, Maria Theresia von Trattnern, femme mariée et dédicataire de l’œuvre, ce qui lui valu d’être remercié par le mari de celle-ci.
Autant que faire se peut, j’ai pris le parti de respecter à la lettre les indications de Mozart en croisant trois éditions, qui pourtant se contredisent sur certains points : le manuscrit, l’Édition Urtext Carisch et le fac-simile de la 1ère édition (Éditions Fac-simile Jean-Marc Fuzeau, collection Dominantes, publiée sous la direction de Jean Saint-Arroman). Mis à part quelques endroits où j’ai ajouté une nuance ou une liaison pour une meilleure compréhension musicale, je laisse aux instrumentistes le choix de celles-ci.