Divertissement pour orchestre à cordes (1998)
Commande de l’Ensemble Instrumental Jean-Walter Audoli.
Création les 21 et 27 novembre 1998 lors du Festival Musical d’Automne des Jeunes Interprètes (Draveil)
Durée : 12’. Non éditée.
Le divertissement - comme forme musicale - est une construction libre, de courte proportion, pour un ensemble réduit.
Le caractère de bien des divertissements est de mêler le léger et le grave dans une ambiguïté mi-euphorique, mi-grinçante riche de sens.
Mon Divertissement pour cordes n’échappe pas à cette caractéristique : tout s’agence comme si l’œuvre suivait la mobilité de la pensée dans un discours foisonnant et fragmentaire où l’on passe souvent d’un motif à un autre par un effet de discontinuité et rupture, suivant les ramifications multiples de sentiers qui bifurquent.
Peut-être est-ce le meilleur moyen d’illustrer ce que Picasso disait à propos de l’incompréhension persistante à propos de ses tableaux :
« Comprendre ! Il s’agit bien de comprendre ! … Depuis quand un tableau est-il une démonstration mathématique ? Il est destiné non pas à expliquer (expliquer quoi, je me le demande) mais à faire naître des émotions dans l’âme de celui qui le regarde. Il ne faut pas qu’un homme reste indifférent devant une œuvre d’art, qu’il passe en jetant un coup d’œil négligent… Il faut qu’il vibre, s’émeuve, créé à son tour, par l’imagination sinon effectivement… Le spectateur doit être arraché à sa torpeur, secoué, pris à la gorge, qu’il prenne conscience du monde dans lequel il vit et, pour cela il faut d’abord l’en sortir… »