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Continue ? (2010) pour chœur d’enfants (en milieu scolaire)
et instruments non déterminés (en nature et en nombre : de 3 à 7/8)

Version ENM de Garges -
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D’après Histoire de marionnettes d’Iris de Vienne

Commande du Festival les voix du prieuré dans le cadre « Les Vagues Vocales »

Création le 28 mai 2011 - Église Saint Laurent - Le Bourget-du-Lac.

Durée : env. 7’

Éditions François Dhalmann

 

A destination de deux classes de CM1 et CM2 (une cinquantaine d’enfants en milieu scolaire), l’objectif de cette œuvre est de permettre à des enfants de rencontrer un compositeur et des musiciens professionnels et valoriser leur investissement personnel en participant à un évènement professionnel, le Festival les voix du prieuré dans le cadre « Les Vagues Vocales ». Outre le fait de chanter et parler, l’œuvre leur permet de découvrir un langage contemporain faisant appel à des déplacements corporels et une gestique scénique.

 

Cette petite œuvre se veut donc la plus totale possible. Plutôt qu’écrire des chants, ce qui est très bien et très formateur, j’ai préféré orienter le projet sur une mise en situation artistique faisant appel à plusieurs modes d’expressions.

 

L’histoire retenue a été écrite par une jeune fille de 16 ans. Conformément à sa structure en deux parties, un récitant la raconte en début et en fin d’œuvre. Si le thème peut rappeler les aventures de Pinocchio, elle est pourtant fort différente dans ses implications psychologiques. Ses mots, ses personnages et ses situations sont donc à la source de la nature des moments musicaux. Ce n’est pas une mise en musique à strictement parler.

 

Cette œuvre se veut une réflexion sur le passage, la prise de décision. Le titre en est le reflet : continue? -en anglais mais aussi en franglais !- c’est la décision d’arrêter ou continuer qui s’affiche sur l’écran après avoir perdu une partie de jeu vidéo.

 

Sans jugement de ma part, j’ai musicalement confronté et juxtaposé deux univers : celui de l’enfance, du rêve, des histoires, des sentiments (pas nécessairement joyeux) et celui d’une adolescence (ou préadolescente) totalement ludique, joueuse, excitée, caractérisée par les échanges rapides (cela ne veut pas dire que la réciproque n’existe pas). L’univers de la mélodie et de la chanson est mise en perspective avec les sonneries des téléphones portables et celles des musiques/jingles des jeux vidéo aux sonorités hyper synthétiques (8-bit). Ces courts fragments musicaux sont souvent des variantes de chansons ou de musiques traditionnelles réécrites (par exemple une des musiques de Tetris n’est autre que la célèbre chanson russe Kalinka et celle de Super Mario, une musique Hawaïenne).

Iris de Vienne

HISTOIRE DE MARIONNETTES

 

Il était une fois un marionnettiste très réputé. Celui-ci fabriquait lui-même ses marionnettes. Elles étaient de toutes sortes et de toutes formes. Un jour, lassé de la perfection de ses pantins sans vie, il décida de créer des automates. De plus en plus compliquées, de plus en plus belles, ces véritables oeuvres attiraient le monde entier dans sa petite boutique. Mais il était toujours triste car il lui manquait ce qui lui avait toujours manqué, de l’amitié. Alors, il fabriqua le plus extraordinaire de tous ses automates, un jeune homme d'une beauté exceptionnelle. L'automate était devenu la joie du marionnettiste. Il l'exposait, le montrait à qui voulait et expliquait avec fierté les mécanismes compliqués. Bien qu’il puisse lui-même tourner la clé lui permettant de vivre, l’automate n'était pourtant qu'une mécanique. Il ne pouvait éprouver aucun sentiment, il ne pouvait aimer. De nouveau lassé, le marionnettiste délaissa ce compagnon qu’il croyait sans âme. Dans sa solitude, l'automate se mit à éprouver des sentiments et par tristesse, avec le temps, cessât de tourner sa clé. Petit à petit, il disparut de la mémoire des hommes, tout comme ce marionnettiste fabuleux.

*

Il était une fois un enfant curieux de tout. Celui-ci voulait ouvrir une porte qui l’intriguait, celle de son grenier. Condamnée, elle le narguait ! Le jour où enfin il réussit à l'ouvrir, il trouva l'automate, jeune homme d'une éternelle beauté, d'une éternelle jeunesse. Une clé se trouvait posée à ses côtés. Tout heureux, il mit la clé dans l'automate et la tourna… Celui-ci ne marchait plus.

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