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Le Médoc, je suis ce pays profondément
et la peinture est mon ancrage.
Claude Barraud

 

    Née en 1939 à Bergerac en Gironde, Claude Barraud est peintre, mosaïste, graveur et pendant quarante ans a pratiqué la céramique, principalement le raku  avec la sculptrice Marie-Claude Parage, sa compagne.

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Notre longue amitié de plus de trente années aura donné lieu à de nombreux échanges sur l’art qui auront au fil du temps irrigués mes propres compositions .

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    Si je devais en un mot décrire cette artiste, ce serait son étonnante sûreté de goût. Voir son atelier – dont elle a conçu les ouvertures en fonction de la lumière –, sa maison aménagée avec un sens esthétique hors du commun et son jardin composé de cactées, de pierres ramassées au fil de ses promenades avec ses animaux, de plantes médicinales et potagères, est une expérience unique, extrêmement sensible.

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    Au sujet de la peinture, sa référence pourrait être la phrase d’Eugène Leroy : « la peinture, c’est passer sa vie à l’impossibilité de le faire en le faisant. »

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    Ce long compagnonnage aura donné lieu à de nombreux échanges et réalisations communes, dont en 2010 une exposition à l’abbaye de Vertheuil nommée Chemins faisant : « un peintre Claude Barraud, un compositeur Bernard de Vienne et un sculpteur Marie-Claude Parage ».

 

    Lors du salon Musicora 2008, pour faire savoir la complicité qui existe entre nos démarches respectives, mon éditeur de l’époque, les éditions Zurfluh, ont présenté la série Intersection-Occurrences dont la règle était la suivante : « choisir six œuvres musicales et six œuvres plastiques ; confier la conjugaison des deux à un tiers de confiance qui aura la liberté de couper, coller, déformer les éléments ; valider, infirmer les propositions qui leur sont faites. » Le tiers de confiance était Marie-Claude Parage, sculpteur graveur, compagne de Claude Barraud avec laquelle celle-ci a partagé trente ans de céramique à quatre mains.